Lorsque l’on décide de passer quelques jours à Mawlamïane, la découverte de la plaine de Hpa An située à quelques encablures de cette dernière est un incontournable. Plusieurs possibilités de déplacements s’offrent à vous. Nous avons décidé de parcourir cette distance en remontant le fleuve Salouen. Expérience que l’on vous incite fortement à vivre! Une grosse demi-journée d’un voyage original dans une embarcation sommaire sur un fleuve encore sauvage…
Naviguer sur le fleuve Salouen pour se rendre à Hpa An
Nous avons réservé nos tickets à la guesthouse « Breeze Guest House ». Situé sur la rue qui borde le fleuve, cet hôtel reconnaissable à sa façade bleue propose des tarifs intéressants et s’occupe de tout. Mieux vaut prévoir 3 jours à l’avance, le propriétaire de l’hôtel complète une barque jusqu’à 8 personnes. Le prix fixe de 10000 K par personne comprend le transport de votre hôtel au lieu d’embarcation, le trajet en bateau puis votre transfert à votre hôtel à Hpa An. En général, le départ a lieu vers 8h30 pour une arrivée à Hpa An vers 13 h. Un extrait issu de Google Map –> Vos trajets permet de visualiser l’itinéraire.
- Itinéraire Mawlamyaïne – Hpa An (extrait de Google Maps –> vos trajets)
Pour avoir effectué de nombreux parcours par bateau en Asie, nous vous conseillons de choisir ce mode de transport car le fleuve reste sauvage, peu aménagé et cependant encore très utilisé pour le transport de marchandises et son exploitation pour la pêche et ses granulats.
Notre embarcation est une très longue barque dans laquelle on installe des chaises en plastique. Nous étions 8 passagers. La remontée du fleuve est plaisante sur un fleuve aux eaux calmes et le bateau est stable. Le bruit du moteur peut être, à la longue, un peu fatiguant mais le pittoresque de la situation l’emporte sur cet inconfort…
A la lecture des guides, il semblerait que l’on peut discuter des arrêts possibles tout au long du trajet. Au cours du voyage, l’on distingue 4 à 5 villages installés sur les rives du fleuve. En ce qui nous concerne, nous avons eu droit à un arrêt à un petit village de pêcheur sur la rive droite du fleuve. Sur la carte ci-dessus, on découvre l’arrêt nommé Salouen. En fait, il s’agit d’un hameau que le logiciel Maps ne reconnaît pas autrement que par le nom de la région Salouen. La barque accoste directement sur la berge en pente douce…
Découvrir un village birman sur le trajet
Dès l’entrée du village, une petite étable abrite quelques zébus. Cependant, ces derniers se promènent aussi tranquillement dans les rues. Le hameau est traversé par une rue principale bordée par des maisons traditionnelles. Les habitants déambulent dans la rue. Nous constatons que les birmans passent beaucoup de temps à l’extérieur et certains d’entre-eux se retrouvent par petits groupes et discutent autour d’une table.
Dans une rue perpendiculaire, un peu à l’écart, un groupe d’une dizaine d’hommes forme un cercle dans la cour d’une maison. En s’approchant, nous découvrons un combat de coqs! Nous n’apprécions pas ce genre de « divertissement » humain au détriment de la souffrance animale mais nous ne sommes pas ici pour juger. En métropole, cette pratique existe encore dans la région Hauts de France mais également sur l’île de la Réunion. Nous avons constaté que cette activité est fréquente en Birmanie et nous nous interrogeons sur son existence. Après quelques recherches webographiques, il semble que cette tradition remonte assez loin dans le temps en Asie. L’article du site web Taiwaninfo, écrit en 1990, permet de mieux comprendre son ancrage dans les pays d’Asie.
Les villageois ont l’habitude de voir quelques touristes faire une halte dans leur hameau. Des petits commerces s’organisent et proposent des objets et un peu de nourritures à vendre. Rien d’ostentatoire, les « boutiques » restent sobres et spartiates.
Le voyage est un long fleuve tranquille…
Nous poursuivons notre navigation… Le fleuve Salouen est peu aménagé, des habitations sommaires et toujours sur pilotis, caprice du fleuve oblige, bordent le cours d’eau et les accès se font directement par la rive. Nous croisons des bateaux transportant des marchandises ou des personnes. Tout au long du fleuve, des barges hors d’âges équipées de puissantes pompes récupèrent les granulats dragués au fond de l’eau. Cette activité se réalise également à partir de la rive. La pratique de la pêche à partir de frêles esquifs est également répandue. Le pêcheur largue un filet en travers d’une partie du cours d’eau. Sur les berges, les autochtones adultes et enfants s’affairent à leur tâche quotidienne, certains utilisent l’eau du fleuve pour faire leur toilette ou pour laver le linge. Systématiquement ils nous gratifient d’un bienveillant geste amical et d’un large sourire! Le paysage est magnifique et nous oublions totalement nos conditions de navigation plutôt sommaires. Le temps est suspendu et nous sommes conscients de vivre des moments privilégiés. Naviguer à la vitesse d’une barque à moteur permet d’apprécier les paysages. Au départ de Mawlamyaïne, composé de larges plaines alluviales, le paysage laisse place progressivement à des formations karstiques. Ainsi, le fleuve déambule au milieu de pitons rocheux, de collines abruptes sur lesquelles s’accrochent une végétation exubérante. L’ensemble parsemé de rizières au couleur vert fluo.
Le paysage est magnifique et nous oublions totalement nos conditions de navigation plutôt sommaires. Le temps est suspendu et nous sommes conscients de vivre des moments privilégiés. Naviguer à la vitesse d’une barque à moteur permet d’apprécier les paysages. Au départ de Mawlamyaïne, composé de larges plaines alluviales, le paysage laisse place progressivement à des formations karstiques. Ainsi, le fleuve déambule au milieu de pitons rocheux, de collines abruptes sur lesquelles s’accrochent une végétation exubérante et des pagodes étincelantes apparaissent dans leur écrin de verdure. L’ensemble parsemé de rizières au couleur vert fluo.
Au terme d’un voyage de cinq heures, nous arrivons à Hpa An! A notre arrivée au port, nous avons été transportés à notre logement en Tuk-tuk. Petit malentendu (et surtout mauvaise compréhension des explications en anglais), notre propriétaire a fait construire un second hôtel du même nom (Soe Brothers 2 Guesthouse) et nous voici partis et déposés à l’ancien hébergement. Arrivés à celui-ci et après quelques palabres, nous comprenons que nous allons être transférés au nouvel hôtel en scooter. L’occasion de découvrir la ville, les cheveux aux vents!
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