Nous sommes arrivés par l’aéroport de Yogyakarta (via Kualalumpur) vers 13h. Un petit aéroport ressemblant davantage à une gare de province si bien que nous nous sommes retrouvés rapidement à l’extérieur. Comme prévu, très sollicités par de nombreux chauffeurs de taxi, nous sommes re-rentrés afin de prendre un taxi « officiel » placé dans le hall de l’aéroport. Coût de la course, 85000 rp (5,5 €), prix normal pour Djodja.
–> Pour information, il y a un bureau de change dans le hall de l’aéroport et nous avons constaté que le taux de change est le même que celui pratiqué dans les ATM de Djodja. Nous avons échangé la valeur de 20€ soit 304000 Rp!
Voici, en images, nos premières impressions et le déroulement des quatre jours passés dans cette ville, parcourir les rues et le marché, visiter les temples de Prambanan et de Borobudur.
Scoot toujours!
L’aéroport est situé à environ 10 km du centre de la ville. Le trajet en voiture nous a mis immédiatement dans l’ambiance de la ville.
Après une semaine passée sur Java, on s’habitue mais lorsque l’on sort de 17h d’avion plutôt confiné le choc est violent. On voudrait arrêter le film mais impossible il faut faire avec!
Un havre de paix…
Nous avions fait le choix d’une chambre située dans le centre ville, chez Sammy au Andréa Hotel. Sammy est d’origine suisse et il est très accueillant. Son homestay est simple mais propre et très abordable (265 000 Rp soit 16€ la nuit).
Situé au coeur d’un quartier très animé à deux pas et très proche de la rue Marlioboro, l’hotel profite d’un environnement plutôt rassurant, dans une petite ruelle. Il se dégage une impression de village…
Déambuler dans Yogyakarta la première fois et en particulier dans la rue Malioboro est tout un programme en soi. Les sollicitations sont permanentes, en particulier pour le transport en Becak ou en voiture…
Par ailleurs, de nombreux « locaux » assis tranquillement à l’angle des rues, vous abordent de manière très avenante. Le problème est de repérer s’ils veulent vous diriger vers un commerçant ou tout simplement discuter avec vous. En effet, les indonésiens sont la plupart du temps très gentils et très souriants et également désintéressés. Exceptés ceux qui veulent vous amener vers un quelconque magasin ou salle d’exposition. C’est le cas à Djodja où des rabatteurs engagent une discussion avec vous, avec le sourire. « Where d’you ‘om f’om » ? « Ah France, ok » « I know » ! Le discours est bien rodé… « j’ai mon frère qui a fait ses études à Paris » « Très beau pays la France » « Vous êtes ici pour combien de jour » ?. « Djodja est une ville d’artiste comme à Paris » «Aujourd’hui, il y a une exposition de Batik etc etc…, c’est juste la rue derrière, allez voir c’est gratuit c’est une exposition… ». De fait, il s’agit d’exposition d’artistes locaux qui créent des Batik. Nous y sommes allés, comme certainement de nombreux touristes, et ce qui est plutôt marrant, c’est de croiser d’autres touristes, le sourire aux lèvres, dans les escaliers qui eux aussi ont répondu aux sollicitations des rabatteurs. Je vous assure, on se dit qu’on ne se fera pas entraîner et c’est vrai pour les autres fois mais à la première sollicitation, c’est tellement bien fait qu’il est difficile de refuser. Au bout du compte, pas de harcèlement, dans la salle d’exposition, un artiste peintre était là pour nous accueillir, il a pris le temps de discuter avec nous, sur son travail, ses difficultés (il loue le local à la journée pour présenter ses œuvres) et nous avons gentiment décliné.
Angkrigan et Kaki lima
C’est le nom donné à ces marchands/cuisiniers ambulants. Ils parcourent les quartiers selon un circuit bien défini et à des horaires assez réguliers. Le premier, « Angkrigan », a la particularité d’accueillir les convives assis autour du charriot ambulant et le second « Kaki lima », plus petit, se limite à un matériel à 2 roues comportant le minimum requis pour cuisiner sobrement.
Dans les deux cas, l’on vous prépare une cuisine simple et locale, à base de riz bien sûr, de morceaux de poulet, de boulettes de viande et de bien d’autres ingrédients végétaux, le tout agrémenté des incontournables épices. Très prisés des autochtones, les touristes s’y risquent moins, sans doute pour des questions d’estomac fragile…
Des Warungs dans la rue…
Ce sont les restaurants indonésiens. On en trouve un peu partout et de toutes sortes. Chacun y va de son originalité et de sa déco. A Djodja, sur les trottoirs, des warungs nocturnes se mettent en place dès la tombée du jour.
Un marché très animé
Etendu sur une très vaste surface, le marché de Djodja vaut le coup d’œil. Beaucoup de monde et surtout des indonésiens, on y vend de tout, même si les boutiques de vêtements dominent. Peu de touristes (comparé à Bali par exemple) donc pas de boutiques de souvenirs mais plutôt de la vente d’objets utiles au quotidien…
Le marché est organisé sur deux niveaux. Le premier étage s’apparente davantage à une grande surface. Au rez-de-chaussée on trouve les stands habituels de vêtements…
A l’extérieur, tout autour du marché couvert, s’étalent les vendeurs de fruits et légumes mais également les stands installés pour une restauration rapide, sorte de petits warungs (restaurants).
La ville de Djodja est aussi le point de départ des visites des sites de Prambanan et de Borobudur. Nous avons fait le choix d’organiser ces visites par nous-mêmes et sur deux jours. Si vous avez un peu de temps, nous vous le conseillons. Des agences organisent ces 2 visites en une journée mais cela se fait sans doute au pas de course. Le faire par soi-même et en prenant le bus est tout-à-fait réalisable sans prise de tête et cela permet de découvrir du même coup le quotidien des javanais… Nous vous détaillons tout cela à suivre.
Prambanan (prononcer « prends banane »)
Comment se rendre à Prambanan et combien ça coûte?
C’est très facile. Le bus public n°1 dessert Prambanan. Celui-ci se prend dans la rue principale Malioboro de Yogyakarta. On reconnaît les arrêts de bus à leur position en hauteur. Le trajet dure environ 30 mn et coûte 3500 Rps par personne (3€).
Nous avons pris un billet d’entrée couplé avec Borobudur à 450000 Rp, le gain est faible (6€) mais toujours bon à prendre…
Des temples hindous et bouddhiques
Le site de Prambanan est un ensemble de temples hindous et de quelques temples bouddhiques situé à 17 km de Yogya… Pour nous, cette découverte est une première ! Nous avions l’habitude des visites d’édifices chrétiens ou musulmans et nous connaissions les monuments hindous et bouddhiques au travers des écrits et images.
La construction date du IXème siècle, l’architecture est étonnante, les temples hindous ressemblent à d’immenses épis de maïs. Erigés sur une vaste plateforme, on compte 6 temples principaux dont l’un domine les autres. A l’intérieur, on trouve des représentations de Brahma, Shiva, Vishnu, Ganesh et bien d’autres divinités.
Un peu à l’écart, on trouve un temple bouddhique, le candi Sewu. L’ensemble est partiellement reconstruit et donne une idée de la grandeur du site dans son époque.
Anicette, divinité occidentale, sur le seuil de la porte de notre guest house d’un temple
Cette visite fût pour nous une première immersion dans cette culture et l’occasion de comprendre (un peu) l’origine et la place des divinités dans la vie des gens.
Borobudur (prononcer « boroboudour »)
Comment se rendre à Borobudur ?
Situé à 40 km de Yogyakarta, nous y sommes allés en bus en partant de la gare routière. Logeant dans le centre-ville, nous nous sommes rendus tout d’abord à un arrêt de bus dans la rue J.Tentara Pelajar situé derrière la gare, bus qui nous a conduit à la gare routière « Terminal Jombor ».
Le trajet se fait en 1h30. A l’arrivée, à partir de la station de bus, il faut marcher sur 500 mètres le long d’une rue/route à 4 voies pour trouver l’entrée du site. Demander votre chemin à des passants car des transporteurs en becak vous diront que c’est loin et vous proposeront de vous y amener. Libre à vous mais ce n’est vraiment pas loin…
Le plus grand temple bouddhiste du monde de cette époque
« Le temple de Borobudur, en indonésien Candi Borobudur, est une importante construction bouddhiste, bâtie aux VIIIe et IXe siècles. Il est à la fois un sanctuaire dédié au Bouddha, mais aussi un lieu de pèlerinage bouddhiste. C’est à la fois un stûpa et, vu du ciel, un mandala » nous dit Wikipedia. Il est effectivement impressionnant par ses dimensions et par la qualité de sa restauration. Là encore, sans référence précise quant à l’architecture et à la signification de cet édifice nous concernant, nous ne pouvons qu’apprécier dans un premier temps l’esthétique du lieu. Le choix de son implantation n’est pas du au hasard, il domine la plaine et permet la contemplation sans pour autant être vue de cette dernière. Nous pouvons imaginer l’intérêt de ce site pour la méditation…

L’édifice n’est pas visible de l’extérieur. Il est dissimulé dans la végétation et il faut s’en approcher pour apprécier ses dimensions
En conclusion, notre avis sur notre séjour à Yogyakarta
Première étape de notre voyage autour du monde et première découverte de l’Asie, Yogyakarta tient une place particulière dans notre périple. On y va pour ses temples bien sûr mais la ville présente aussi un intérêt pour le voyageur. Nous avons trouvé de l’authenticité, le tourisme y est encore discret. Déambuler dans le marché, parcourir les rues et les ruelles à la tombée de la nuit est un enchantement. Les habitants sont également accueillants et souriants. Nous avons séjourné quatre jours pour prendre le temps et organiser la suite vers les volcans.
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