Quatrième ville du pays, l’ancienne Moulmein est bordée par le fleuve Salouen à l’ouest et les collines à l’est. Le paysage est grandiose et l’on comprend pourquoi cette cité fût la capitale de la Birmanie avant que cette dernière ne devienne le Myanmar. Voici trois jours dans cette ville pour découvrir les lieux suivants:
- La colline des pagodes de Mawlamyaïne
- Un jour sur l’île des ogres (un article est dédié à cette journée)
- Un bouddha couché de 200 mètres de long
- Promenade dans Mawlamyaïne
De Yangon à Mawlamyaïne, un long trajet!
Nous avons fait le choix de parcourir cette distance en bus. Le billet a été commandé à notre hôtel pour un montant de 26000 Kyats soit 16 euros. Un taxi nous un conduit de l’hôtel à la station de bus de Yangon (prix constant de 3000 Kyats soit 2 euros). La distance semble importante mais la route est sinueuse et encombrée. Il faut compter 8 heures avec un arrêt d’une heure pour le déjeuner dans une cantine.
A la confluence du fleuve et de la rivière
Mawlamyaïne s’est implanté au plus près de la confluence du fleuve Salouen et de la rivière Gyaing. L’observation d’une carte en dit plus qu’un long discours. L’eau est omniprésente et la ville profite pleinement de cette situation.
Ainsi, en se plaçant sur un point haut de la ville, comme la colline par exemple, la vue est époustouflante!

Mawlamyaïne vue de la colline, au loin le delta formé par le fleuve Salouen
La colline des Pagodes
Même si vous êtes proche de l’indigestion par excès de Bouddhas, nous vous conseillons d’effectuer cette ballade sur les hauts de Mawlamyaïne. Nous avons parcouru à pieds en partant du sud de la ville en remontant vers le nord. Il faut compter une demi-journée. Nous avons commencé à 14h pour finir par le coucher de soleil sur la pagode Kyaikthanian. Les passionnés de Pagodes et trouveront leur compte avec 6 pagodes à visiter gratuitement. Pour les autres, l’intérêt réside dans la promenade en elle-même qui se fait sur une petite route ombragée sur la crête de la colline pour admirer le paysage presque alternativement sur la partie ouest puis est de la ville. A l’ouest, la ville qui s’étend jusqu’au bord du fleuve et à l ‘est la vue se perd vers les premiers contreforts des reliefs karstiques de Hpa An.

Vue de la colline de Mawlamyaïne vers l’est de la ville

Rizières et végétation luxuriante à l’est de la pagode U Zina

Pagode U Khanti

Kyaikthanlan pagode au soleil couchant
Une journée sur l’île des Ogres (Bilu Gyun pour les intimes)
Compte tenu de la diversité des découvertes sur cette île, nous avons décidé de dédier l’intégralité d’un article.
Un bouddha couché de 200 mètres de long
Situé à une bonne vingtaine de kilomètres de Mawlamyaïne, il s’agit du plus long bouddha couché du monde. Nous y sommes allés en tuktuk avec Tcho Mo (voir contact dans l’article « Une journée sur l’île des Ogres »). Il faut compter environ une heure de route.
Nous passons tout d’abord sous un portique très kitsch (au regard de nos standards esthétiques). Une route bordée de 500 statues de moines au visage tous différents permet ensuite d’accéder au bouddha couché. Tout cela est complètement surréaliste car on distingue ce fameux bouddha en partie dans la végétation et allongé sur le flanc de la colline. Contemplé de loin, l’ensemble est d’une grande poésie. De près, ça fait un peu béton-ferraille-faïence couleur sale mais franchement ça vaut le coup d’œil!
A l’intérieur, sur plusieurs étages, on découvre des salles aménagées sous la forme de scénettes illustrant la vie du prince Siddhârta avant qu’il ne devienne Bouddha. Étonnant tous ces personnages grandeur nature peints de couleurs vives!
Promenade dans Malawmyaïne
Après avoir parcouru Yangon, l’ancienne Moulmein fait figure de village. A taille humaine, elle permet de découvrir la vie des habitants d’une petite ville birmane. Une ballade dans les rues et ruelles à vitesse lente s’impose tant il y a de choses étonnantes et différentes de notre vécu au quotidien à la française. Les rues principales comportent quelques maisons et immeubles vestiges de l’époque coloniale. Les façades décrépitent apportent un certain romantisme. Dans les ruelles, des commerçants et artisans en tout genre, coiffeur, couturière dont les ateliers sont ouverts sur la rue…
- Vestiges de l’époque coloniale aux façades décrépites
- La pose smartphone entre deux coiffures
- Le balayage dans la rue, une pratique permanente des birmans
- Un atelier de couture
- Un salon de coiffure ouvert sur la rue
La rue qui borde le fleuve Salouen déborde d’activités. Le débarquement des marchandises vient obstruer la rue le jour, remplacé par les restaurants ambulants la nuit. Ces derniers envahissent également, dès la nuit tombée, une grande place située au bord du fleuve. Les barbecues sont de sortie et les étales de poissons et fruits de mer prennent place. Faites votre choix, il y en a pour tous les goûts! La population se donne rendez-vous ici et nul doute que vous ne passerez pas inaperçu car les touristes restent peu nombreux, dépaysement assuré!
- Débarquement des marchandises dans la rue du port
- A la nuit tombée, la grande place au bord du fleuve Salouen est le lieu de rendez-vous des habitants, on sort les barbecues…
En revanche, ne pas être trop regardant quand à la gestion des déchets. Le fleuve longe cette place et il se révèle très pratique pour se débarrasser des papiers et sacs plastiques fournis par les restaurateurs. On balance quasiment tout par dessus la rampe, le fleuve faisant office de vaste poubelle! C’est pour nous un geste choquant et ça le restera tout au long de notre voyage! On ne s’y est jamais fait… Pas de jugement dans tout cela mais un constat et des ressentis!
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